Si certains grands noms de la mode ont disparu, d’autres talents ont émergé ou ont été confirmés. Parmi eux : Simon Porte Jacquemus ou encore Rihanna.

Simon Porte Jacquemus

Depuis ses débuts en 2009, le designer français trentenaire impressionne par sa capacité à créer l’événement et à frayer avec le succès, entre création d’accessoires ultra-prisés (ses sacs géométriques Chiquito) et défilés délocalisés ultra-photogéniques qui font le tour des réseaux sociaux. En 2016, sa collection « Santons de Provence » marquait un tournant, avec un défilé salué par la critique. Sa collection « Amour », présentée en juillet dans l’Oise, a été la seule à défiler en physique avec des invités, lors de la première semaine de la mode digitale.

Simon Porte est né dans une famille relativement modeste d’agriculteurs, d’un père chantant à l’occasion dans des groupes metal et d’une mère aimant la décoration. Il grandit à Mallemort1. « J’ai grandi dans les champs, pieds nus, libre de jouer avec les vêtements », dit-il. En 2008, à dix-huit ans, il gagne Paris, étudie quelques mois à l’École supérieure des arts et techniques de la mode (ESMOD), puis abandonne ce cursus pour un poste d’assistant de directeur artistique pour le magazine Citizen K, poste qu’il quitte également3. Le décès de sa mère la même année lui provoque de son propre aveu « un électrochoc » l’incitant à commencer son parcours de créateur

Il a à peine vingt ans lorsqu’il crée sa marque Jacquemus, du nom de naissance de sa mère. La recherche d’une certaine simplicité est une des caractéristiques de ses créations. Ce minimalisme n’est pas uniquement un choix, mais est imposé aussi par un manque de moyen initial. Il se fait connaître également en faisant porter ses créations à des amies, dans les boutiques, durant la Vogue Fashion Night Out de 2010 à Paris, et en attirant photos et caméras. Il se joue de la même façon du système lors du show Dior, en 2011 : les mêmes amies « manifestent », habillées de sa collection Ouvrière, sous une banderole « Jacquemus en grève ». « J’ai abordé Emmanuelle Alt avenue Montaigne. J’avais organisé un mini-happening – mes mannequins faisaient la grève du style habillées de ma collection automne-hiver 2011 », explique-t-il à L’Express, « La rédactrice en chef du Vogue Paris passait par là, je lui ai présenté mon travail. Je ne sais pas si ça l’a convaincue, mais si ce n’est pas le cas, je provoquerai d’autres occasions ». Il crée le buzz. Et en 2012, il est invité à présenter sa collection lors de la Fashion Week de Paris3. Il précise que « quand j’ai défilé pour la première fois en 2013, il y avait peu de jeunes créateurs dans la capitale, je me sentais isolé. C’est sans doute ce qui a suscité l’intérêt de la presse »7.

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